De nombreux militants, un jour, ont accompagné un migrant ayant tout quitté, le plus
souvent au péril de sa vie, pour fuir la guerre, les violations des droits fondamentaux et la misère, dans ses démarches administratives et juridiques. Ceux-là savent à quels obstacles, parfois insurmontables, ces femmes et ses hommes se heurtent pour obtenir un titre de séjour. Toutes celles est ceux lucides, qui ne se laissent pas manipuler par la démagogie et les mensonges de l’extrême- droite et de la droite extrême, perçoivent que l’accueil des migrants est d’abord une question humanitaire qui doit être traitée en tant que telle. Cet accueil doit également être une ambition et un projet partagés l’apport des migrants étant une nécessité pour la dynamique démographique et économique de la France. L’ampleur de la crise des réfugiés résultant de la guerre en Ukraine a montré qu’en recevoir des millions en Europe était possible.
Dans le Pays qui se veut celui des Droits de l’ Homme, c’est un traumatisme inimaginable que le Ministre de l’Intérieur annonce qu’il demandera aux préfets de "veiller à rendre la vie impossible" aux personnes sous obligation de quitter le territoire français et qu’il veut être "méchant avec les méchants et gentil avec les gentils". Outre la puérilité des propos, cela affiche une volonté de stigmatisation et de brimades orchestrée par l’État et c’est une incitation évidente à la confrontation et à la guerre civile . Ces propos valident pour l’opinion publique que l’immigration serait le problème majeur alors qu’elle n’est pas, pour les Français, une question prioritaire comme celle de leur vie quotidienne (pouvoir d’achat).
Sous la pression des idées racistes imposées par l’extrême droite, en arriverons-nous demain à ce que les "mauvais" migrants portent une étoile jaune justifiant leur persécution ?