Nahel : après le meurtre, l’innommable

Nahel : après le meurtre, l’innommable

Le 27 juin dernier , le jeune Nahel, âgé de 17 ans, était abattu par un policier à Nanterre dans des conditions qui ont suscité une vive et légitime émotion. La famille, notamment la mère de Nahel a fait preuve d’une dignité remarquable demandant simplement que justice soit rendue.

Mais Alliance, syndicat des gardiens de la paix et Unsa police ont tenu dans d’un communiqué du 30 juin, des propos innommables, appelant au ’combat’ contre les ’nuisibles’ et les ’hordes sauvages’. Ces propos, loin de calmer la colère légitime des jeunes des quartiers populaires constituent des appels aux meurtres : les « nuisibles » ne sont ils pas des animaux qu’il faut détruire ?

Loin d’appeler au calme, ce genre de propos ne peut que jeter de l’huile sur le feu.

’Demain, nous serons en résistance et le gouvernement devra en prendre conscience’, le MRAP considère que ces propos d’une extrême gravité mettent en danger la République. Le gouvernement doit immédiatement prendre les mesures qui s’imposent face à ce qui s’apparente à un appel à la sédition et à la guerre civile.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme vient de déclarer ce vendredi que la France doit « s’attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme parmi les forces de police ». Devant ce rappel, le gouvernement doit engager une réforme profonde des missions et des pratiques des forces de l’ordre et abroger l’article L.435-1 du Code de la sécurité intérieure,

 Le MRAP étudie les suites juridiques à donner aux propos de ces syndicats de police

Paris le 3 juillet 2023